Qui veut des ennuis ... ?

Pour savoir d'où vient notre protagoniste c'est au début d'ici

Ombrana bloqua sa respiration. Elle commença précautionneusement à se lever, dos au mur. Pour l'instant, tout se passait comme prévu. Après avoir savoureusement créé la zizanie au sein d'un groupe de moutons à quelques exceptions près. Elle avait fait vite, la course dans les rues était un art où elle avait beaucoup d'expérience. Elle se coulait souplement entre les passants. Elle ne déroba aucune bourse, ne commis aucune flânerie. Elle connaissait chaque pavé de cette ville. En tout cas des rues et des bas quartiers. Si pendant sa jeunesse elle avait vécu ainsi pour survivre cela n'était plus le cas. Un enfant qui survit seul, un enfant qui grandit. De la peur, de la misère, de la violence, de l'emprisonnement, un ensemble qui formait un vécu. Son vécu. Elle se glissa dans la pièce vide. Elle relâcha un peu sa tension et se permit une respiration plus prononcée. Elle scruta une fraction de seconde la poussière. Puis avec un tabouret, à trois pieds, elle enfonça un volet vermoulu. Elle se força à attendre. Elle regarda précautionneusement dans la cour intérieure, rien ne bougeait. S'il n'y avait pas eu le repaire de truands ici, tout aurait été plus simple. Elle se hissa sur le rebord de la fenêtre, crochera le mur et avisa la gouttière quelques mètre plus haut. Elle se hissa à la force des poignets.

Après que la silhouette de la jeune femme ait disparut par la fenêtre, dans l'ombre d'un mur un mouvement imperceptible fit vibrer l'air ambiant.

"Prémices d'harmonie et de fluidité. Prémices... pour l'instant elle est aussi bruyante et pataude qu'un éléphant."

L'ombre s'effaça, dehors Ombrana se hissait fastidieusement le long de la façade délabrée. Elle dérapa sur une prise et se raccrocha inextrémice. Elle avait grimpé trois étages. Ses muscles commençaient à se crisper sous l'effort. En évitant de regarder le sol qui s'éloignait, elle continua. Elle tendit le bras, verrouilla ses doigts dans un interstice. La sueur commençait à perler sur son front. Son pied gauche se cala sur le montant de la dernière fenêtre. Elle n'avait pas assez d'entraînement. Elle s'apercevait qu'elle avait ignoré une facette importante de sa formation. Elle évoluait dans les rues et n'avait pas jugé à sa juste valeur la richesse des hauteurs. Lorsqu'elle atteignit enfin le toit, elle ne tentait plus d'être discrète. Elle ne tentait rien d'autre à vrai dire que retrouver son souffle. La respiration sifflante et haletante elle récupérait de l'effort fourni.

Perchée sur l'arête du toit, une jambe pendant dans le vide elle réfléchissait. Son esprit estimant ses chances. La gouttière en face semblait solide. La distance semblait bien plus importante qu'elle ne l'avait pensé avant. Passer par le haut lui avait semblé la seule option envisageable. La protection dont était entourée ce fichu joyaux rendait envisageable à son niveau de passer par le bas. Un contrat est un contrat, la somme qu'elle allait empocher valait bien la prise de quelques risques. Elle noua nerveusement la corde autour de sa taille. Vérifia ce maigre assurage une dernière fois. Elle banda ses muscles, elle était folle. L'élan pris semblait dérisoire, si petit. Ombrana se fit puissance, élan. Son corps élancé décrivit une courbe digne d'une acrobate, harmonieuse. La terre l'attira plus qu'elle le voulait. Elle perdait trop d'altitude. Ses yeux regardèrent la gouttière s'éloigner comme un rêve. L'autre gouttière qui descendait au sol était verticale. Comment pourrait-elle trouver une prise suffisante pour ne pas tomber. Le temps fut trop court pour qu'elle se pose d'avantage de questions. Le choc et la douleur irradièrent sa tête, désarticulaient son corps, ses doigts ripèrent sur la gouttière avec des chuintements irritants. Elle tombait, un instant sa main gauche trouva une prise, mais le poids de son corps lui fit lâcher prise. Ses muscles et toute la volonté du monde ne suffirait pas. Cependant la fraction de seconde suffit à lui permettre de positionner son corps. Elle se rattrapa cette fois et réussit à entrer par la fenêtre.

Avachie par terre, elle réalisait la folie qu'elle avait entreprit. Elle dénoua la corde autour de sa taille et l'attacha à une chaise. Toujours prévoir ses issues de secours. Nouer et dénouer la corde ne fut pas chose aisée avec ses doigts tremblants. Les choses furent étonnement facile. Elle maîtrisa le garde qui se fit prendre par derrière, ne s'attendant pas à avoir de la visite par la trappe du grenier. Elle n'était pas encore suffisamment puissante, sa seule chance résidait dans sa capacité à surprendre.

Les doigts délicats se fermèrent sur le joyau.

Sonnerie stridente.

oups.

retraite précipitée.

La silhouette repartit par où elle était venue, manquant de peu de se casser les os une dernière fois. Espérant que sa mission avec les larrons l'ait entraînée assez loin.

Elle remit le joyau à son contacte, toucha son argent.

Dans les rues quatre chevaux arrivaient à bride abattue.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Sam 6 Sep 2008 - 16:52

Elle est là ! Suivez ce type, je m'occupe d'elle en personne !

Les trois cavaliers se lancèrent dans les rues à la poursuite d'une ombre qui avait disparut. Cette voleuse avait remis le joyau au commanditaire. La Maître Chasseresse se redressa sur sa selle. Elle renifla dédaigneusement. Cette voleuse était futée. Elle avait réussit à tromper la garde royale, mais elle n'arriverait pas à la tromper elle. La meilleure pisteuse depuis bien longtemps. Elle décida de laisser son cheval là. Cette petite maligne venait de passer entre les ruelles basses et en coupe gorge. Ils avaient chevauché rapidement avec les trois soldats jusqu’à la tour blanche. Ce lieu secret était sensé être sûr. Qui penserait trouver un joyau si important ici, en pleine rue à la limite des bas quartiers. Visiblement, ils étaient bien informés. Détails dont la milice s’occuperait, elle, elle allait rattraper cette voleuse et l’épingler comme un papillon.

Ne m'attends pas, rentre à l'écurie. Je vais rapidement régler cela.

Le cheval renâcla. Il était une magnifique monture. Il semblait taillé pour la course avec ses membres fins et élancés, mais aussi robuste et puissant. Il pencha sa tête fine et gracieuse. Ses grands yeux semblaient refléter une certaine sagesse, peut-être plus grande que celle de certain humain.

C'est ton choix maîtresse.

Il fit demi-tour et partit au petit trot après s'être retourné une dernière fois. Daidera ne perdit pas de temps à regarder son familier partir. Elle avança, aux aguets. Tout son corps n'était que concentration. Elle observa attentivement un instant et afficha bientôt un air satisfait. Elle se mit en route, le pas décidé. Malgré son niveau, elle ne pouvait se permettre de se faire distancer. Elle commença donc à courir pour ne pas perdre sa piste. Elle était heureuse d'avoir quitté cette mission de guide pour mages de bas niveau pour une traque comme celle-là. Peut-être serait-elle amusante. Elle s'éclairait, en tout cas, son un jour plaisant. Elle avançait rapidement. Elle sortit son arc et y plaça une flèche dans un même mouvement. Elle se rapprochait. Elle sentait, au creux de ses reins, la jubilation d'une chasse monter. Elle envoya à terre de nombreux passants. Ne se gênant pas d'écraser enfants et vieillards. Elle entrait dans les bas quartiers. Elle ne prêtait aucune attention à la faune qui l'entourait. Elle méprisait profondément la racaille de cette ville. Elle monta rapidement sur un escalier et se posta à l'affut.

Elle n'avait pas la berlue, cette charogne de voleuse tentait de se dissimuler. Une pratiquante de magie donc, les choses devenait encore plus subtile et savoureuse. La Maître Chasseresse se remit en piste. Si cela ne pouvait être qu’une roublarde, elle savait reconnaître ses caractéristique. Peut-être même une compétente puisqu’il lui semblait l’avoir déjà croisée. Si elle était toujours vivante, c’était soit qu’elle était chanceuse où alors incroyablement puissante. Elle exclu sa deuxième hypothèse. Elle n’avait pas le niveau d’un Maître Mage sinon elle ne pourrait pas la pister si aisément.

Il semblait sourire, l'autre semblait être un peu effrayé, le troisième était de dos. Ils étaient étendu là tous les trois. Le clochard en bouscula un des trois. Si même la milice se mettait à décuver son vin dans les rues. Décidément, mais là c'était son coin à lui. Il le poussa plus violement, le corps roula.

Le clochard recula à la vue de l'incision fine qui traçait un trait fin et propre sur son cou. Le sang avait coulé et tachait tout le sol de la rue. Il jeta un regard aux deux autres. Ils avaient tous deux la même plaie au cou. Ils semblaient presque sereins, comme s'ils n'avaient pas eu le temps de comprendre.

Bon, si le psychopathe qui avait fait ça était toujours là, il n'allait pas rester là. Ce type était vraiment un professionnel pour laisser de telles plaies. Beuh, il était ivre mais pas fou. En tanguant dangereusement, il quitta la sombre rue.

L'ombre frôlait, passait. Elle avait un but.

Le jeune soldat sympathique n'était plus qu'un songe. Lui qui en riant expliquait quelques notions aux groupe de débutant, lui qui était si vivant et si prometteur. Ses yeux grands ouverts ne voyaient plus ce qu’il défilait devant lui. Ils regardaient un autre monde.

"Les vies humaines ne tiennent qu'à un fil, le fil de ma lame" dit un proverbe roublard.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Jeu 11 Sep 2008 - 18:15

A gauche ? ou à droite ?

Ombrana piqua à droite, son souffle commençait à se faire haletant. Elle l'avait aperçue alors qu'elle effectuait les reconnaissances d'usage en cas de fuite, simple routine, vérifier que l’on n’est pas suivit. Un frisson d'horreur avait coulé le long de ses tempes quand elle avait aperçu le profil de la Maître Chasseresse se découper dans l’ombre d'un bâtiment. Elle s'était plaquée contre le mur et se glissa dans le contrebas de la rue. Elle était proche et si elle l'avait retrouvée -elle ne croyait pas aux hasards avec cette femme- c'est qu'elle était à même de la repérer facilement. Elle lança un sort de déplacement furtif et de discrétion féline. Elle veilla ensuite à se retirer de son don magique pour ne pas laisser d'effluve magique traîner derrière elle. Ce serait vraiment bête de mourir avant de pouvoir utiliser l'argent de sa récompense. Et surtout que cette réussite ne ferait qu'augmenter sa côte et augmenterai l'étendue de son marché. Avec ça, elle pourrait encore et encore augmenter son influence.

Elle réfléchissait donc à une astuce qui lui permettrait de fuir cette furie. Mais était-ce vraiment qu'une furie ? Non. C'était bien plus que cela. C'était de la maîtrise absolue, une des plus puissantes Mages que le royaume n'ait jamais connu. Elle semblait inhumaine. C'est cela qui effrayait le plus, la mort en marche. Cette volonté de réussir, cette inflexibilité qui se reflétait dans tout son être. Et pour lui permettre de tenir sans tomber dans la folie une pincée de joie sadique. Un sentiment de devoir, elle faisait son travail, pourquoi pleurerait-elle les personnes qui sont mortes sous ses flèches, sorts et coups ? Et puis, elle n'aimait pas les blondes sèche dans son genre. Au moins ce n'était pas un homme, si elle mourrait de ses mains, cela serait dans l'honneur. Cette pensée rasséna la jeune Roublarde qui continua sa fuite.

Elle n'avait sur elle que son poignard et elle se remémora les sort agressif qu'elle pouvait utiliser en cas d'extrême urgence. Fausse douleur, Piège empoisonné, Combo, Dards et Blessure assassine, ce dernier étant trop périlleux pour qu'elle prenne le risque de l'utiliser. Elle arriva dans une ruelle, une impasse. Elle ferma les yeux, elle avait commis une erreur et maintenant était prise au piège, arc aux poings son adversaire allais bientôt apparaître à l'angle de la rue. Plutôt que de tenter une fuite stupide, elle fit demi-tour et avança dans la direction. La rue formait un angle droit. Ombrana lança plusieurs sorts de pièges empoisonné. Sans viser, sans chercher la perfection. Utopiquement croire que cela pourrait peut-être lui suffire pour s'échapper encore un peu. Ne pas se laisser prendre sans combattre. Son corps élancé en pleine course fut brusquement stopper par trois traits noir et vibrants. Elle chuta, la flèche plantée dans sa cuisse se brisa rependant des échardes dans la plaie et aggravant la blessure. Le corps roula dans la poussière avant de s'immobiliser.

Rien ne bougea pendant quelques secondes puis des pas sec résonnèrent sur le sol. Claquement agaçant et nonchalant. Le corps de la jeune femme eut un tressautement, sa chevelure rousse tachée de terre et de sang bougea. Elle releva légèrement la tête et distingua vaguement deux pairs de bottes.

Visiblement, elle voulait avoir quelques renseignements puisqu'elle ne l'avait pas tuée sur le coup. Ou bien était-ce par pur sadisme de la voir souffrir avant de la tuer ?

..c'est le nom que tu t'es choisie, un nom va de pair avec un objet ou une personne, mais toi tu es inexistante, tu n'as pas de nom.. Tu n’es qu’une gamine de rue sans nom..

Alors tu veux que ce nom que tu as choisis, Ombrana, ce nom tout le monde le connaisse et le craigne.. Alors tu es heureuse sortie de prison, il y a désormais une véritable trace écrite de toi.. qu'importe si tu ne sais pas lire.. il y a quelque part une dénommée Ombrana qui a commis un délit..

Et plus tu réussiras, plus il te semblera que ta revanche sera prise et plus tu pourras te défaire de ses chaînes qui t'étouffe.

Alors c'est comme cela que je vais mourir ? c'est frustrant, je suis ... énervée et j'ai mal crotte de démon, j'ai mal...

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Ven 19 Sep 2008 - 22:11

Voilà une proie qui avait de la suite dans les idées. C'était parfaitement ... divertissant. Oui, divertissant. Dans le galbe de sa main, posé délicatement dans la fourche de son pouce et de son indexe son arc reposait. Sa courbe s'élançait dans une volute parfaite. Lorsqu'elle sentit qu'elle se rapprochait, la tension augmenta imperceptiblement dans le bois. La flèche tenue par l'empennage remonta d'un millimètre. Elle courait toujours, son esprit étant concentré au maximum. Sa proie ayant montré un petit soupçon de ruse autant ne pas perdre son temps. Car elle le savait, quoi qu'elle fasse, autant de temps que cela prenne, ses flèches trouveraient leurs but. Toujours. Et puis, elle était jolie cette petite, un vrai gâchis. De toute manière, elle ne mêlait jamais les sentiments avec le travail. Aussi jolie soit sa proie. En tout cas, elle serait la première à gouter à l'éphémérité de cette fleure, cela offrait une consolation. Un instant, quelque chose d'autre que de la dureté brilla dans son regard. Une fraction de seconde, puis elle disparut.

Quand elle sentit sa proie brusquement venir à elle, elle se demanda ce qu'il se passait. La rue, en angle droit ne lui offrait aucune vision, au lieu de s'arrêter, elle accéléra et sauta. Alors qu'elle n'avait pas encore touché le sol, déjà sa main était contre sa joue, son arc tendu portait une promesse mortelle dans son arceau. Tout se joua dans une seconde. Un regard, une intuition, le traits mortelle fut dévié et toucha perfora sa poitrine, une deuxième dans son mollet gauche et la troisième dans sa cuisse droite pour stopper définitivement sa course.

Lorsque je tue, je garde toujours un souvenir extrêmement détaillé de chaque des expressions qu'à eu ma cible. La douleur, l'incompréhension, la satisfaction ou un mélange d'un peu de tout, un élan coupé, de la rage. Chacun de mes morts font partie de moi.
Ce jour là, je n'ai vu que de la beauté, une beauté sauvage et j'ai senti une boule comme si c'est moi qui venait de recevoir ces flèches. Et elle, me disait tout cela par ce regard qu'elle cru sans doute le dernier.

Un miroir peut-être et une beauté sauvage

Exquise

La Maître Chasseresse pesta et enleva les morsures empoisonnées des différents dards et piège qu'elle avait déclenché. Elle avait sentit tout cela mais avait préférer en finir au plus vite. Quitte à recevoir quelques égratignures, le plus embêtant était qu'elle avait sali ses habits. Du travail pour ses domestiques en somme. Elle rangea son arc, et s'avança. Elle voyait la poitrine de la femme agitée de respiration saccadée et rageuse. Elle souffrait. En l'entendant approcher elle bougea, ses cheveux roux ondoyèrent et son visage vint se ficher dans celui de la Chasseresse. Elle sourit, insolemment. Une barrière risible face à la douleur qui baignait ses yeux et ses traits. La Chasseresse s'accroupit près d'elle et se pencha.

Le nom de ton commanditaire.

Froid. Un froid morne et sans égale, un froid qui semblait gagner la petite ruelle. Une silhouette habillée d'une armure argentée complexe, et une forme étendue qui git à ses pieds. Une question sans en être une, pourvue de l'intonation d'un ordre. Aucune fioritures.

Elle vit le regard se changer en insolence.

Quand on sait que l'on va mourir on fait des choses stupides, mais plus rationnelles que lorsque l'amour empoisonne notre raison.
C'est un fait. Mais lorsque l'on a les deux combinés ? qu'obtenons-nous ?

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Ven 19 Sep 2008 - 23:16

Le nom du commanditaire ?

Elle n'en savait fichtrement rien. Pourtant, en même temps que sa vie s'échappait en même temps que son sang de son corps, elle se sentit lasse. Son regard se perdit un instant dans le bleu des yeux de sa futur probable meurtrière. Ils étaient profond, elle devina que peu de personne ne voyait cette profondeur. Que celle qui le pouvait n'était plus. Elle le voyait, de la solitude. Une louve, majestueuse et solitaire. Et pourtant que cet iris était beau, pure, cristallin. Un ciel ou une mer, un endroit où perdre ses dernières pensées ? Qu'allait-elle dire comme dernier mot avant que ses lèvres cessent d'être pourvue d'un souffle. C'est idiot à penser mais cela l'angoissait. Les derniers mots ? Comment savoir quels seront les derniers.

Le nom du commanditaire ?

La douleur lui déchirait la poitrine, elle baissa les yeux, elle voyait la flèche plantée et le sang qui imbibait le tissus de son corset. Elle avait mal, cela lui faisait mal. Une simple constatation, étonnement, elle se sentait extrêmement lucide. Elle plaça sa main sur la flèche et sentis immédiatement son sang chaud et liquide. Elle n'aima pas ce contacte. Elle se releva légèrement. Son corps commençait à trembler, elle ne ferait bientôt plus ce qu'elle désirait, il fallait qu'elle fasse vite. Alors que son temps semblait compté, elle ne sentait aucune urgence. Elle se sentait comme délivrée. Oui, enfin délivrée et sereine. Elle se releva donc à moitié, la Maître Chasseresse ne prit pas la peine de bouger d'un cil. Elle attendait sa réponse.

Le nom du commanditaire ?

Evidement, tout cela est un peu stupide en on conviendra, mourir pour de l'argent. La voie du vol à toujours été périlleuse et elle avait agi en connaissance de cause. Tout était clair alors que son avenir était chevé. Elle se tenait là, assise et voyait le vide en dessous d'elle. Et le chemin qui s'effrite peu à peu. Et elle sourit et chantonne. Elle n'a pas peur, puisqu'elle est libre. Les oiseaux n'ont pas peur du vide, elle le sait. Alors qu'elle se tenait toujours sa plaie de sa main droite, cachée par son corps, sa main gauche saisissait son poignard. La lame brilla légèrement, un éclat froid. Ombrana grimaça et commença à parler. Elle avait un désagréable goût de sang dans la bouche.

Le nom du commanditaire ? Je ne le connais pas. Je ne pourrais même pas vous dire que l'homme avec qui j'avais contacte été le dit commanditaire. Ce que je sais ...

Elle se tut, reprit son souffle, elle bougea, la Maître Mage le prit pour de la faiblesse et lui saisit l'épaule. Elle se pencha un peu plus. Un parfum épicer ampli les narines de la jeune femme. Un mélange simple et qui lui semblait suave et sensuel. Elle se laissa prendre par le bras solide. Elle l'écoutait toujours, c'était bien. Sa tête roula contre l'armure de la Maître Chasseresse et se cala sur son épaule. Faiblesse fainte. Elle parla plus doucement. Forçant la femme à tendre le cou et se rapprocher d'elle afin de percevoir ses propos.

C'est qu'en tout cas ce n'était pas lui et qu'il doit être riche.

La lame de son poignard se posa sur le cou blanc.

Je sais aussi que j'aime votre parfum, il est délicat et raffiné. Je sais aussi que si je vais mourir, vous aussi.

Elle affermit sa prise sur le manche et accentua la pression.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Ven 19 Sep 2008 - 23:57

délicat et raffiné

Exquis

Il suffit d'une clé, pour qu'elle maîtrise la roublarde. Elle lui coinça impitoyablement un petit nerf contre son cubitus, sur le début de son avant bras. Sous la douleur, la main s'ouvrit et le poignard tomba. Il eut un bruit de métal qui ne dura pas, sec et mat. La main d'Ombrana resta ballante dans celle de la Maître Chasseresse. Son regard glissa sur son arme qui gisait au sol maintenant. Elle poussa un gémissement courroucé qui se transforma en ode à la douleur. Il y eu une seconde de battement. Elle avait vu son geste avant qu'elle ne le fasse et avait simplement décalé son bras, un mouvement fluide qui avait accompagné celui de la roublarde en un parfait accord. Elle étai trop faible pour représenter un danger pour une telle combattante.

Vous pourrez le récupérer. C'est une belle arme, elle chante bien. Je l'ai acquise avec mon argent, bien sûr, il n'est pas de l'argent très propre mais cela ne l'empêche pas de chanter de façon exquise. Ma première arme. Je vous l'offre.

Elle chante vraiment d'une façon exquise, ne la laissez pas seule aux mains du premier désespéré qui passera.

Elle mérite mieux.

Elle aimerait encore chanter, tant pis si je ne l'accompagne plus.

La voix s'éteignit.

La Chasseresse ne lâcha pas son poignet, le corps de la roublarde se faisait de plus en plus lourd dans ses bras. Son sang tachait désormais également son armure. Ses domestiques allaient avoir du travail pour nettoyer tout cela. Mais cela était moindre comparé à la fois ou elle avait défait une harde de gobelin à elle seule et achever un troll. Elle était revenue après trois jours de voyages, couverte de boue et de sang.

Elle était belle, c'est vrai. Mais cela allait plus loin. Elle avait quelque chose de lumineux que même les femmes les plus saintes et les plus pures n'auront jamais.

Une liberté, une liberté rebelle.

Ses cheveux était agités par la légère brise qui brassait l'air putride des basses rues, ils venaient caresser mon cou. Je sentais d'ailleurs comme une morsure à l'endroit ou sa lame avait effleuré ma peau. J'avais sa main dans la mienne, sa tête contre mon épaule et mon bras autour des sienne. On aurait pu dire que je l'aidais. Alors que je la tuais.

Je me suis souvenue d'Anaïs. J'ai revu le sang et la flèche qui sortait de son corps sans vie. J'ai tiré ce jour là sans le savoir, les yeux empli de larmes.

Ensuite j'ai fermé ma porte. Anaïs, je te maudits, toi et l'amour que tu m’as refusé. Tu m'as détruite.

Et depuis, je détruis la vie.

Et la vie quittait le corps je tenais dans mes bras.

J'ai eu envie de pleurer.

Pour la première fois depuis longtemps.

Anaïs, à ce moment tu as cessé d'exister pour moi, parmi mes morts tu t'es effacée et noyée.

J'avais un autre visage qui habitait ma raison maintenant.

Et elle mourrait.

Par mes mains, mes flèches. Anaïs, tu m'as transformée en tueuse. Son regard vient de me libérer de tes chaînes.

Tu as perdu Anaïs. Perdu.

Je n'ai pas gagné, mais toi, tu as perdu, tu n'es plus rien pour moi qu'un souvenir terne. Terne et laid, qui ne mérite même plus que je t'accorde la moindre attention. Tu m'a rejettée, voulu me nuire. Tu es morte une fléche plantée dans ton cou de biche que je rêvais d'embrasser.

Tu as perdu.

Et elle meurt.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Sam 20 Sep 2008 - 11:44

Celui qui a dit qu'on voyait une douce lumière, comme un tunnel est un idiot qui n'est pas mort.

C’est vrai quoi.

On a mal et puis on perd connaissance.

Après, il faut juste attendre.

La seule chose qui me chagrine c'est de laisser mon arme et de ne pas avoir pu vivre un petit peu plus encore. Mais quand j'y pense, qu'est-ce qu'a été ma vie ? Je suis le résultat d'un accident de travail d'une prostituée. Cela n'était pas un début très prometteur. Ajoutons que ma génitrice est une alcoolique qui ne m'a jamais aimée. Que j'ai passé mon enfance dans les rues à devenir une part entière de la délinquance juvénile. Ensuite la mort de Debbie, et avec elle, la maison qui ressemblait parfois à un foyer aimant. Et puis je suis partie de la maison. Laissé ma génitrice entre son alcool et son travail.
Une vraie galère dans les rues quand t'es une gamine perdue. J'avais 14 ans. Malheureusement à quinze j'ai eu des ennuis avec la justice. Je me suis fait prise en fragrant délit et envoyée en prison, puis les travaux forcés. Les travaux forcés me furent très sain car ma compagne de cellule était véritablement insupportable. Dans ce cachot sans lumière, j'ai cru devenir folle. Je me rendis compte ô combien j'aimais ma liberté. On ne s’aperçoit de la valeur des choses qu’une fois qu’on les a perdus. Je me souvins de l'odeur humide et putride, la lumière était quasiment inexistante. Mauvais souvenir vraiment. Et puis le Balafré et je suis entrée dans cette organisation de truand. Faut pas se leurrer, un truand j'en étais aussi une. J'y ai reçu une bonne instruction et j'ai progressé et puis j'avais ma place et finalement un certain équilibre.
Ma découverte de ses talents magique. Elle avait 24 ans et le dernier coup de la bande tourna mal. La débandade et la descente de police. Toute la bande capturée, sauf elle. Et elle avait continué seule.

Des rencontres sporadiques, des vols.

Atÿla ? Ah oui, elle aussi. Elle aurait dû lui demander de lui mettre des fleurs dans sa tombe, si elle en avait une disons la fosse commune, au lieu de lui demander de lui apporter des orange en prison.
Elle allait continuer sa vie, elle. Elle allait se faire connaître et progresser dans un chemin autre qu’une fosse de boue et de sang dans laquelle pataugeait Ombrana.

Et son dernier coup qui avait mal tourné.

Et donc elle allait mourir dans les bras d'une tueuse impitoyable.

Elle était fière de mourir de ses mains. Cette Maître Chasseresse est connue comme étant une des meilleures guerrières jamais connue. Autant par son mental d’acier que son talent aux armes.

Juste attendre maintenant.

On a mal et puis on perd connaissance.

C’est vrai quoi.

Celui qui a dit qu'on voyait une douce lumière, comme un tunnel est un idiot qui n'est pas mort.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Sam 20 Sep 2008 - 14:03

Que se passe-t-il ?

La jument la robe écumante arriva aux galops dans la ruelle. Elle n'était pas arnachée, elle trotta et s'arrêta près de sa maîtresse qui tenait toujours dans ses bras le corps inconscient de sa victime. La jument baissa la tête et expira bruyamment.

Tu as lancé un tel appel que j'ai cru que tu étais au moins aux prise avec cent démons. Pourquoi une telle urgence ?

Elle va mourir.

La jument redressa la tête, son regard se fit un brin étonné avant qu'un bruit étrange ne sorte de sa bouche chevaline. Cela ressemblait à un rire. Elle avança d'un pas, sa voix était douce et belle.

Tu sais, maîtresse, généralement, vos proies meurent. Je suis d'ailleurs étonnée que celle là ne soit pas encore morte. Vous avez besoin d'aide pour l'achever, vous ne me semblez pourtant pas bien blessée. Vous a-t-elle piégée dans un ensorcellement, jeté un sort ?

Non !

La voix sec et froide la coupa, c'était de la colère pure. Le cheval se tint immobile. Se demandant bien ce qu'il pouvait se passer. Étant habituée à un bien autre comportement. Pourquoi tenait-elle cette femme dans ses bras. Elle voyait bien les flèches et les plaies qu'elle avait. C'était son oeuvre. Elle ne comprenait décidément pas. Mais elle comprennait l'intonation de colère et courba l'échine. La Maître Chasseresse serra la main de la roublarde contre son coeur.

Elle meurt, va chercher un clerc !

je ... je suis un cheval maîtresse, vous le savez.

VA chercher un CLERC pauvre petite familier quand je te donne un ordre tu l'exécute ! ET choisit le MEILLEUR ! VITE ! Prouve-moi que nous ne sommes pas un pour rien.

Comme électrocutée, la jument se cabra, ses sabots fouettèrent l'air puis elle partit dans un galop furieux. Plus vite qu'aucun cheval normalement constitué ne peux aller. Elle volait littéralement. Reversant les passants sur son passage. Que lui importait si des personnes mourraient sur son passage. Elle devait aller chercher un clerc ! le meilleur ! Elle se dirigea vers le bureau de la Maître Clerc. Elle créa un désordre du diable quand elle entra dans l'Académie. Les gardes avaient beau lui courir après. Puis ils se rendirent comptent qu'il courrait derrière le cheval de la Maître Chasseresse, alors ils cessèrent leurs course et regagnèrent leur poste. De toute manière, elle était trop rapide pour eux.

Jamais je n'aurais cru que je pouvais trembler pour quelqu’un à nouveau.

Lena a peut-être raison, elle m'a sûrement ensorcelée.

J'ai toujours cru au destin.

Pour la première fois j'avais peur. Peur ! MOI ! J’avais peur.

Quel horreur mais quelle humanité ! Elle pouvait être mourante, elle me redonnait mon humanité.

Reste près de moi étoile. Reste.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Sam 20 Sep 2008 - 22:07

Elle sortit d'une petite sacoche de cuire accrochée à sa ceinture dans son deux des tissus. Elle les appliqua sur les deux plaies aux jambes de la roublarde. Elle l’avait étendue sur le sol, en position latérale pour ne pas qu'elle s'étouffe. Elle regrettait de ne pas savoir mieux soigner les blessures. Elle s'attaqua ensuite à la principale plaie située sur sa poitrine, sur le haut de sa poitrine à droite, à la naissance de son sein. Elle prit garde à ne pas retirer la flèche pour achever de la tuer et appliqua précautionneusement le tissu qui s'imbiba immédiatement de sang. Sa respiration devenait de plus en plus faible et son corps perdait de plus en plus les signes apparents de vie. Son visage était pâle, son corps lourd. Et dans cette inconscience, elle était toujours aussi belle. Ses traits gracieux, sa chevelure abondante qui mettait en valeur ses traits. Son corps parfaits, ses longues jambes, ses courbes avenantes.

Pour la première fois la vue du sang me révulsa à un point inédit.

J'ai pleuré quand Anaïs est morte. Elle était mon premier amour et elle était si belle et si pure. Si frêle et gracieuse, j'éprouvais un besoin irrésistible de la protéger. Comme on protégerait un trésor, une merveille. Ce que je faisais un temps. J'étais encore qu'une mage parmi les autres. Et j'avais comme mission de la protéger. C'était un travail comme un autre. Elle traversait une passe difficile. Et moi j'étais à ces côtés, je lui fus bientôt indispensable et elle m'engagea à son service totalement. Diplômée de l'Académie, je l'ai quittée sans un regret. J'étais heureuse d'être simplement à ses côtés.

Puis elle a été promise à un riche seigneur. Elle était heureuse et honorée. J'étais à ses côtés, comme toujours. Et puis des bandits on attaqué le convoi. J'ai réussi à la sauver et nous avons continué seule. Elle avait confiance en moi. Elle ne se doutait de rien.

Je lui ai fait ma déclaration, je me suis ouverte.

Et elle m'a rejetée.

Elle m'a dit qu'elle ne pouvait plus supporter de m'avoir à ses côtés, que j'étais ... qu'elle allait me détruire. Elle était influente, moi non, pas encore. Elle m'a détruite. Elle m'a traitée comme la plus basse des sous-espèces.

Dans mon métier, on appelle cela un crime passionnel.

Ceux qui ne me comprenne pas, ne connaisse rien à la passion.

En ce jour, moi Aldo, assistant de Maître Elanor, ai été enlevé par un cheval.

C'est la chose la plus incongrue qui me soit arrivée. J'ai cru mourir dix fois, cent fois.

Et il m'a achevé quand j'ai reconnu qui était là. Cette horrible femme ! Je savais que si je ne sauvais pas cette femme qu'elle tentait de maintenir en vie, je perdais la mienne. Je l'ai lu dans ses yeux, une promesse.

Si Maître Elanor avait été là, elle aurait pu la guérir avec facilité. Il se mit au travail. Ses genoux tremblaient.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Mer 24 Sep 2008 - 21:04

Elle faisait les cent pas derrière le clerc qui suait à sa tâche. Il s'était déjà écoulé beaucoup de temps entre son arrivée et l'état de la blessée était plus que critique. Il savait qu'il se situait à cette limite entre la vie et la mort. Cette lutte que menaient les clercs pour la repousser. User sa magie à un tel niveau l'effrayait presque. Mais plus effrayant encore c'était de sentir le poids du regard de la Maître Chasseresse qui pesait sur sa nuque. Parfois elle s'approchait pour constater où en était les soins. La plaie dont il s'occupait, à la poitrine, se résorbait lentement. Il avait enlevé la flèche. Elle avait un aspect beaucoup plus sain et ne saignait pratiquement plus.

*C'est tout ce que tu as trouvé ? Tu pense qu'il est vraiment compétent ?*

*c'est l'assistant de la Maître Clerc, elle était absente*

*les assistants ne sont plus ce qu'ils étaient, moi-même j'en eu sept et la dernière est une incapable, je sais de quoi je parle.*

*Tu devrais essayer de ne pas te fâcher, maîtresse.*

*JE - SUIS - CALME*

La jument secoua la tête et rompit le contacte mentale et la Maître Chasseresse recommença à faire les cent pas. Le cheval se tint un peu plus à l'écart, elle connaissait sa maîtresse et vu son état, il vallait mieux se trouver à des années lumières d'elle. Elle partirait bien, mais elle sait que si elle le faisait, elle la retrouverait. Et alors... et puis de toute manière, Lena le savais, elle était la seule à la connaître. La seule à l'avoir vue basculer. La seule à savoir vraiment que sous son masque, sa vraie personnalité n'était pas morte. Aldo était entrain de bataillé avec la reconstruction des tissus pulmonaire, la peste soient-ils. Il n'y arrivait pas. Il prit le risque de se déconcentrer un peu pour parler.

Avez-vous appelé la guérisseuse ? Après mon Maître, elle est la plus compétente en le domaine.

Après avoir marmonné cette phrase, il reprit immédiatement ses soins. La sueur commençait à perler sur son front. Il se demandait combien de temps il allait tenir. Dans son dos, La Maître Deidera se retourna et fusilla du regard son cheval. Celui-ci recula craintivement, elle ne prononça pas une parole mais effectua un geste colérique du bras. Le cheval repartit au grand galop. On aurait dit qu'il venait d'être piquer par un taon, ou bien pire. Il retraversa la ville, ne se préoccupant pas des corps qu'il bousculait, qu'il piétinait. Une seule chose comptait trouver la guérisseuse. Lena, tel était son nom, savait que sa Maîtresse ne le lui pardonnerait pas si elle échouait. Elle entra à nouveau dans le bâtiment. Cette fois-ci les gardes n'esquissèrent pas même un geste. Ils notèrent simplement que le cheval était encore plus rapide. La mort elle-même n'aurait sans doute pas pu le rattraper.
Lorsque le cheval débarqua dans son bureau, la guérisseuse fut plus prompte à réagir qu'Aldo. Elle voyait visiblement que le cheval semblait vouloir l'emmener. Chose étonnante chez un cheval. Et puis, si ce cheval la menait près d'un blessé, cela ferais une chouette histoire à raconter. Elle prit sa sacoche de soin et monta sur le cheval. A peine s'était-elle hissée sur son dos que le cheval repartit au triple galop. Le reste du trajet la guérisseuse lutta pour rester le cheval. Elle savait plus que quiconque combien une chute é une vitesse pareille serait mortelle.

Lorsque le cheval s'arrêta elle mit un instant à le réaliser. Elle se fit attraper et elle se sentit glisser sur le sol. Elle se laissa faire et inspira trois grandes bouffées d'air.

Merci.

Elle s'aperçut qui se tenait devant elle, elle inclina alors légèrement la tête. Et puis elle vit ce pauvre Aldo qui s'escrimait toujours. Elle vint alors immédiatement au chevet de la blessée. Il lui suffit d'un regard pour tout visualiser. Elle posa sa sacoche et se joint à Aldo. La plaie se résorba presque instantanément. Mais la guérisseuse ne semblait pas rassurée. Elle affichait plutôt un air alarmé.

Stoppez les hémorragies de ses jambes ! Sa cuisse droite, l'artère est touchée.

Aldo s'y précipita et déroula son sort. La guérisseuse fouillait fébrilement dans son sac. Elle sortit quelques flacons. Elle croisa le regard de la Maître Chasseresse.

Elle a perdu bien trop de sang, je vais lui donner quelques remontants qui ... Par la Déesse !

La guérisseuse lâcha ses flacons et se précipita sur elle. Elle posa ses mains sur son cœur.

Elle fait un arrêt cardiaque !

Elle commença à entourer son cœur de magie et commença un massage. Ignorant le bruit des côtes qui se brisaient sous les pressions successives.

mon cœur s'est arrêté en même temps que le tien.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Jeu 25 Sep 2008 - 18:31

Que ... ? [censure : suite de mots impropre à l'ouïe et faisant désordre dans la bouche d'une fille aussi jolie qu'Ombrana]

Concentration.

Je bouge ma cheville, je bouge mon pied, et l'autre, mon indexe droit remue normalement. Je vois les choses bizarrement. J'ai mal à la tête, j'ai des vertiges. Il fait agréable, j'ai une couverture sur moi. La lumière me fait mal aux yeux. Ça en fait un tas de [censure : suite de mots impropre à l'ouïe et faisant désordre dans la bouche d'une fille aussi jolie qu'Ombrana]. En bref, j'ai mal, en bref si je ressens de la douleur, que je bouge c'est que je suis ... vivante ? rhaaa.. C’est la meilleure blague de l'année. Sans rire, je suis pliée en deux. Je vais rentrer dans l’histoire ! Celle qui survécu à la terrible Maître Chasseresse.. TADAM ! La gloire éternelle enfin à moi, tout le monde s’arrachera mes services. Je serais idolâtrée ! … et elle me retrouvera et me tuera pour de bon cette fois. Gloire éphémère. C’est injuste quelque part.
Tiens voilà un imbécile qui vient de claquer une prote précipitamment et crier "MAdaaaaaame". J'entends toujours bien, je ne parle pas de ma vue, je suis atteinte là. Et puis s'il y a des [censure : suite de mots impropre à l'ouïe et faisant désordre dans la bouche d'une fille aussi jolie qu'Ombrana] pour gueuler et claquer des portes, c'est que je suis dans une maison. Le premier qui se fout de ma gueule parce que je raisonne comme une atrophiée du bulbe je l'explose... prenant en compte que je suis entrain de penser, y a que moi pour me foutre de ma gueule. Je vais me contenter de me bouder alors, de tout manière je suis déjà explosée j'ai l'impression. Revoilà qu'il rouvre cette porte et qu'on entre. J'ai entendu des pas.

Elle a ouvert les yeux ! Je l'ai vue remuer, juste à l’instant ! Elle a même marmoné des mots très vulgaires..

Rhaaa encore cet imbécile, faite le taire ! Il me les use. Faut que je dise quelque chose je ne suis pas d'humeur à supporter une conversation sirupeuse, entre madame et le sous-homme. Teste de corde vocale alors. Ratage, je suis dans un état extatique, ce n’est pas possible. Bon voilà la bonne qui me touche le bras et qui probablement se penche sur moi. Teste d'ouverture des yeux. Ratage, saloprie de lumière. Deuxième teste de parlotte. Pas mieux. Bon je vais devoir attendre, voilà on me dit qu'on m'a soignée et que je suis chez elle. Que je suis tirée d'affaire. Je suis si heureuse... j'étais ironique si jamais. Bon ça a duré un petit moment ce cirque, ensuite elle m'a dit d'ouvrir ma couche qu'elle allait me donner quelque chose à boire. J'obtempère que voulez vous que je fasse d'autre... soyons logique. Elle m'a passé une main derrière la tête pour relevé un peu ma tête et porte une coupe à mes lèvres. Mince ! C'était délicieux, ça vous coule avec un goût de miel et de douceur exquise. Après ça j'ai été un peu mieux.

Vous m'avez sauvée ?

Oui, nous avons dû lutter et faire appelle à la meilleure guérisseuse de la ville.

Nié ? Ne comptez pas sur moi pour vous rembourser !

Non rassure-toi, tout va bien.

Elle ma laissée vivante alors ?

Oui, je l'ai fait.

Je ne comprends pas ce qu'il lui est passé par la tête. Elle a plutôt la réputation de ne pas faire dans la dentelle.

Non pas vraiment.

Et la, mon esprit a fait bang !Révélation du sciècle ! J'aurais été capable de continuer de discuter comme cela mine de rien ! "Oui, je l'ai fait." Sa voix, son parfum. [censure : suite de mots impropre à l'ouïe et faisant désordre dans la bouche d'une fille aussi jolie qu'Ombrana]Bon, je suis encore dans les ennuis. Elle n'a pas remarqué que je reprenais plus vite conscience que j'en avais l'air. Teste de vision, ok, mouvement, ok. mmm... je sais, je suis un peu folle. Ouvrir les yeux, la regarder, elle était bien là. Son éternelle coupe de cheveux, seulement, elle ne portait pas son armure. Une simple tunique de soie bleue. Elle était assise à côté du lit sur une chaise. Le domestique était parti, elle n’était pas en garde. Comme on dit, quand faut y aller, faut y aller.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Mar 30 Sep 2008 - 23:02

Avez-vous déjà essayé d'agresser une combattante qui même quand elle ne semble pas être attentive a autant de réflexe que si je me concentrais cent fois plus ?

Dans la continuité de son combat dans un reflexe convulsif Ombrana avait bondit et s'était lancée sur la Maître Chasseresse. Tentant de lui saisir la nuque. Cette dernière pivota souplement mais fut entraînée par le poids et l'élan de la roublarde et elles rouèrent au sol. Immanquablement, d'une traction de rein elle se redressa et Ombrana se retrouva plaquée au sol. Encore un peu égarée Ombrana commença à se débattre gesticulant dans tout les sens. On aurait dit un poisson sortit de l'eau qui tressaute et tente en vais de retourner dans son élément. Elle tenta de sortir un arme mais s'aperçu qu'elle portait une... chemise de nuit ?

Ils m'avaient volé mes vêtements !! A moi, une roublarde, se faire voler ! Elle allait voir, ce qu'elle allait voir. Bon... évidement, en me trépignant de façon totalement inutile sur le sol que je démontre le poids que je peux avoir. Bien sûr.

Elle se mit donc à l'insulter et tempêter. Elle se déchaînait. Mais la Maître Chasseresse la maintenant, assise sur elle, sous la pression d'une clé implacable. Et puis, Ombrana était loin d'avoir récupérer toutes ses forces. Il était même étonnant de la voir en si bonne santé. Il lui paraissait impossible qu'elle abdique si facilement. Jusqu'à la mort elle essaierait. Cette pensée la laissa pensive. Il lui semblait être morte déjà une fois... Puis elle continua de se déchaîné. Il n'y eu qu'une chose qui eut effet de la rendre muette et inerte. Une chose aussi incroyable que... que de voir les riches donnant leur maison et tout ce qu'ils possèdent aux autres. Que de voir un guerrier Minotaure qui brode.

Il était léger et charmeur, amusé de la situation. Il venait d'apparaître et sa voix éclatait, coupant nette la sienne. Il rengorgeait d'émotion palpable, on le voyait à son expression. Aux fossettes rieuse dont il s'entourait. Il était arrivé et s'écoulait de façon à une rivière enchanteresse.

Elle riait.

La Maître Chasseresse, riait.

A gorge déployée, un rire léger et charmeur, amusé. Il éclatait dans tout la pièce, ses yeux semblaient pleurer et une expression de joie éclairait son visage. Lui donnant des traits chaleureux et amicale. Chassant le masque de froideur qui y régnait constamment. Ombrana resta ballante, les yeux écarquillé la bouche grande ouverte dans une expression tout à fait stupide. Au bout d'un moment, le rire se calma et la Maître Chasseresse se releva. Sa voix lorsqu'elle parla fut douce.

Notre combat est fini Ombrana.

ah .. mais ... eh ... nous ... non ... scusez ... je crois...

Elle inspira et expira sèchement et se mit en position assise de façon un peu fastidieuse.

Veuillez m'excuser mais la situation me paraît si incongrue.

Elle se frotta les tempes.

Le seul souvenir clair que j'ai c'est que je mourrai de vos mains et me voilà vivante et face à vous. Et vous qui ... vous qui ...

Elle se mit en position accroupie, elle avait surestimé ses forces. La Maître Mage se baissa et la saisit pour l'aider à se relever et la guida vers le lit sur lequel elle se laissa tomber, visiblement un peu dépassée par le cours des événements.

Il me vient la pensée stupide que je suis bien morte. C'est vrai cela, je suis en compagnie de celle qui a tenté de me tuer. C'est amusant n'est-ce pas ? Et arrêter de me regarder comme ça ! c'est vrai quoi, pour un fantasme de morte vous êtes plutôt déconcertante.

Je suis heureuse de faire partie de vos fantasmes...

Et ça se fout de ma gueule avec ça ?
Y a pas un coin pour le repos éternelle due aux mort ? Vous pouvez aller jouer ailleurs maintenant... allez, oust !
Ou alors ma punition est de me taper une Maître Mage détraquée pour ne pas avoir été une petite fille modèle ?

Rhha ils manque vraiment d'idée originale. Je suippose que la clientèle n'est pas vraiment en droit de se plaindre. Évidement.

Elle plongea la tête dans l'oreiller et se vautra dans le lit.

En tout cas, ils ne se foutent pas de nous sur la qualité des lits. J'aurais dû mourir plus tôt ! C'est vraiment trop biennnn !

La Maître Chasseresse pausa sa main sur son épaule et la força à la regarder.

Tu n'es pas morte Ombrana, en ce moment tu es dans une chambre d'ami de ma maison.

Il y eut un silence et Ombrana lu dans les yeux de la Maîtresse Chasseresse qu'elle était peut-être bien ... vivante.

Réfléchissez.
Un je me suis fait chopée.
Deux je me suis fait mortellement blessée.
Trois je survis.
Quatre je me retrouve dans un lit de ma pseudo meurtrière qui se fend la poire et qui euh...
Stratégie à appliquer quand la force échoue, la ruse. Petit visage tout perdu, ok, regard humide, ok, petite voix, parfaite.

oh ... je vois... il me semble que je devrais .. m'excuser c'est cela. J'avais besoin d'argent et il m'a bien payée ! Je ne savais pas .. je vous le jure ... Je suis vraiment désolée.

Durant toute ma vie j'ai vécu dans les rue et je n'ai pas eu d’autre choix, je ne suis qu'une femme et ... seule je n'ai guère de chance, je me suis laissée entraînée c'est vrai .. mais je ne voulais pas !

Elle se mit à sangloter doucement dans une interprétation splendide de son rôle. Elle en avait bluffé plus d'un avec cette gamme de comédie. Pourtant la Maître Mage ne fit qu'arquer un sourcil. Et pris un mouchoir avec lequel elle essuya d'un geste sec les joues de la roublarde.

Pas avec moi ce baratin dégoulinant de minauderie.

oups... qui a un plan B ?

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Mer 1 Oct 2008 - 17:25

La Maître Chasseresse laissa Ombrana se reposer encore quelques heures. Elle lui fit déposer des habits afin qu'elle se vêtisse. En grommelant Ombrana passa la chemise bleue de tissus simple et délicat et un pantalon noir moulant. Elle retrouva sa vieille paire de bottes. Elle trouva également sur le tas d'habit sa bourse encore remplie de ses pièces. Incrédule elle la regarda un instant et l'accrocha à sa ceinture ou dans un fourreau digne d'elle trônait sa lame. Elle prit un verre d'eau et regarda par la fenêtre. Elle donnait sur une petit cours avec des jardinet soigné. Au fond, elle devinait un mur et un portique. Elle devait se trouver dans une demeure des quartiers aisés. Sa bourse n'était même plus la même, elle aussi on l'avait changée pour une plus neuve et plus solide. Ombrana ne savait que penser de tout cela. Elle se tenait encore debout quand la Maître Chasseresse entra. Cette fois-ci elle portait son armure habituelle.

Qu'attendez-vous de moi ?

Ombrana la regardait, un air un brin sévère et boudeur. Elle avait le maintien fier et toisa la Maître Chasseresse avec son effronterie naturelle. La Maître Chasseresse se tut un instant. Elle l'observait, ses habits lui allaient très bien. Le pantalon moulait le galbe harmonieux de ses jambe et la chemise tombait sur ses reins laissant apparaître la rondeur de ses formes. Elle s'était visiblement servie de la brosse à cheveux car ses cheveux étaient propres et lissés. Ils ondulaient en large boucle. Elle avait aimé Anaïs, un premier amour timide et honteux, amour qui en se brisant avait brisé sa vie. Elle aurait aimé venir prendre contre elle Ombrana, elle se retint et n'avança que d'un pas. La passion naissante qu'elle éprouvait ne l'empêchait pas de maintenir ses barrières et son professionnalisme qui avait fait d'elle la guerrière la plus réputée de tout le royaume.

Bien. Je vois que je vais pouvoir avoir une conversation convenable avec toi. Les choses sont très simples.

Tu te doute bien que comme toi, bon nombre de personnes ont trouvé étrange que je te laisse vivre et que je m'emploie à cela avec autant d'application.

Tu sais que je n'ai pas pour habitude d'échoué et que je sais déjà qui est le commanditaire responsable du vol de ce joyau.

vous ne chaumez pas dit donc !

Ombrana laissa passer entre ses lèvres un sifflement railleur. Elle vint se planter devant la Maître Chasseresse.

Ainsi donc, tu te doute bien que tu ne vis uniquement car tu peux avoir une utilité pour moi.

Va chez Maître Aki, récupère ce joyau et tu vivras.

Cette fois, Ombrana perdit de sa superbe et laissa échapper un juron peu avenant. Elle secoua nerveusement une main en jouant avec une mèche de cheveux.

Alors c'est donc cela... Vous avez peur de lui ?

Non.

La question était stupide, je l’admets je ne peux que plaider la surprise. Alors c'est que vous ne savez pas où est son repère ?

Je le connais.

Alors quoi ?

Si je m'approche de ce fameux repère ou de lui dans un périmètre de plusieurs kilomètre, je peux être sûre qu'il aura tout fait de m'attendre bien gentiment et je ne pourrais que me ridiculiser. Il en va de même pour tout homme travaillant pour l'État.

Alors vous voulez que moi, je fasse ce boulot pour vous...

C'est cela.

Un immense sourire peignit le visage d'Ombrana. Elle croisa les bras sur sa poitrine et reprit sa contenance.

Combien me payez-vous ?

Si tu réussis, je te laisse en vie.

Le sourire disparut du visage d'Ombrana qui avait bien conscience de jouer avec le feu. Elle prit le temps d'observer la Maître Mage. Ses yeux ne reflétaient rien qu'une inexpressivité horrifiante. Elle n’en tirerait rien. Il n'existait pas de plan B, il fallait qu'elle obéisse. Son honneur serait alors bafoué ! A la réflexion elle ferait une concession dessus. Quitte à mourir de ses mains ou de celle de Maître Aki, elle estimait qu'elle avait probabilité plus favorable avec Maître Aki. Elle hocha de la tête.

J'irais alors.

Reviens ici avec le bijou ou alors le monde sera trop petit pour te cacher.

C'est ainsi qu'Ombrana se retrouva dans les sombre quartier devant l'immeuble délabré qui cachait le repère de Maître Aki. La Maître Chasseresse lui avait donné une pièce à conviction qu'il avait laissée probablement pour la narguer et signer son crime. Ombrana entra et fut bientôt devant le Maître. Il fut visiblement un peu surpris de la voir ainsi et Ombrana pensa que cela jouait en sa faveur. Elle posa une main sur son bureau et lui tendit le collier à auteur de ses yeux.

Vous avez perdu ceci Maître. Je suis navrée, je crois que j'ai sans doute pris une pièce à conviction mais cela n'aurait pas servis à grand chose à ces idiots. Mais il m'aura permis de retrouver celui à qui je dois quelques soucis.

Tu étais libre Ombrana. Je suis d'ailleurs très... étonné de te voir vivante.

Il eut un léger sourire mesquin et sa passa une main sur le menton. Elle haussa les épaules.

Il faut croire que je suis plus résistante qu'il n'y paraît. Je ne vais pas y aller par quatre chemin. Rendez-moi le joyau. Vous retrouverez votre argent.

Il fit basculer sa chaise en arrière légèrement et bailla avec nonchalance.

Alors mes sources ne m'on pas trompée. Elle est derrière tout cela ?

Rendez-moi le joyau. Vous retrouverez votre argent.

Que d'entêtement pour une petite pierre...

Mais cela me donne une petite idée. L'argent ne m'intéresse pas. Je veux quelque chose de mieux, de plus inaccessible ! Que l'Art brille de mille feu !

Quoi donc je l'obtiendrais.

Son arc. Je veux son arc fétiche.

De qui ?

Ne fait pas l'idiote, de notre chère et minable Daidera...

Mais, elle ne s'en sépare jamais ! Elle y tient plus qu'à sa vie !! Tout le monde le sait !

Justement.

Bien. Serment de Roublard, j’obtiendrais cet arc en échange du dit joyau.

Que ta lame soit juste.

Sinon je bafoue mon Art

Car je suis un roublard

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Mer 1 Oct 2008 - 21:14

Déjà de retour ?

Vous le savez puisque vous avez guetté ma sortie des bas quartiers.

Tu l'as ?

Non. Mais je sais comment l'obtenir. Cependant je vais devoir avoir recourt à votre aide. Étant donné que c'est pour ma peau mais aussi pour vos intérêts que je bosse autant ne pas me percer tout de suite par pur caprice.

Ombrana réfléchissait à comment faire pour ne pas que la Maître Chasseresse le prenne mal. Et ne trouva non plus pas de plan B. De toute manière, elle n'avait pas reçu l'éducation nécessaire pour faire dans la dentelle. La Maître Chasseresse lui prêtait toute son attention. Ombrana lui fit signe de se mettre un peu à l'écart et elle la fit entrer dans la demeure. Elles se placèrent sur un banc du jardin. Tout ici était luxuriant et soigné. Le jardin était calme et protégé. Ombrana commença donc, essayant d'amorcer le problème le mieux possible pour éviter la casse.

Comme vous vous en doutez, il n'était pas près à le rendre aussi facilement. Mais j'ai obtenu un marché.

Il veut quelque chose qui a plus de valeur que ce joyau. Nous sommes liés par un serment Roublard, il ne trahira pas sa promesse.

La Chasseresse se leva, visiblement satisfaite.

Bien ! Alors quel est ce dit objet que tu entour de tant de mystère. Combien d'imbécile dois-je pourfendre pour me le procurer ?

A vrai dire aucun, cet objet est déjà en votre procession. C'est vous en débarrasser qui sera peut-être plus pénible.

Il s'agit de votre arc fétiche.

La nouvelle mit un froid. Ombrana se tenait coite dans son coin tandis que la Maître Chasseresse saisissait son arc et le regarda un instant. Elle semblait prise dans un flot de pensée et de souvenir. Ce n'était pas pour rien, elle devait y être attachée. Elle caressait du bout des dois le galbe du bois poli et usé. Ombrana se leva et posa un main sur son épaule. Elle n'avait pas réfléchit. Cette femme voùtée sur son arc la tête baissée lui avait fait de la peine.

Vous savez, vous pouvez vous dire que cette mission n'est pas si importante, pas plus que la valeur qu'a cet arc et que son sacrifice ne vaut pas ça. Si vous y tenez presque autant que je tiens à ma vie. Moi je ne serais pas celle qui vous jugera. Je m'en contre fiche si vous connaissiez votre premier échec.

La Maître Chasseresse releva le regard, ses yeux encore troublé par les chapes de souvenir dont ils avaient été envahis. Elle serra l'arc, le regarda une dernière fois et le tendis, ou le jeta presque dans les mains d'Ombrana qui failli le lâcher. Elle crut percevoir un murmure "Adieu Anaïs" Mais elle ne se permit de le remarquer, la Maître Chasseresse s'était retournée et n'avait pas prit la peine de se retourner pour lui donner sa dernière instruction. Incrédule Ombrana la regarda s'éloigner.

Reviens avec ce joyau ou ne reviens pas.

Ombrana pesta et ressorti. Elle en avait vraiment marre de ce petit manège. Elle était vraiment idiote d'avoir essayé d'être gentille avec cette femme. Un vrai bloque de glace et d'indifférence. Elle avait beau être intrépide et bouillonnante il n'y avait pas une seule faille dans ce glacier. Arc à la main elle se mit donc en marche. Elle traversa l'activité des rue sans lui prêter attention et brisa le nez d'un voleur qui tenta de lui chaparder sa bourse d'un coup de pied rageur. Ce n’était pas le moment d'embêter la roublarde qui se trouvait devant un problème plus grand qu'elle.

Sous un arbre dans un luxurieux jardin, une elfe à la coiffure impeccablement tressée et à l'armure argentée regarde le ciel. Ses yeux bleus sont noyés de larmes, mais un sourire orne ses lèvres.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Mer 1 Oct 2008 - 23:07

Si je devais utiliser tout les qualificatif qui feraient frémir les pauvres oreilles des gens de classe sociale de cette foutue Maître Chasseresse, je n'aurais pas assez d'une vie de connaissance. J'ai trouvé mon vocabulaire bien pauvre. Parfois j'éprouve un profond sentiment de lassitude envers les imbéciles qui peuple ce monde. Pour la deuxième fois, donc, je me retapais le trajet en sens inverse. C'est vrai en plus que son arc était drôlement joli, on voyait qu'il avait longuement été utilisé aussi. Après tout cela j'en conclu que c'est vraiment une prise de tête que d'être Maitre Mage... mais ça l'es encore plus d'être l'objet d'un jeu entre deux maître mage !

ALLEZ TOUS CREVER BANDE DE DINGUES !!!

Hurler dans la rue n'a jamais fait avancer les choses, certes, mais il donne le sentiment illusoire de se sentir mieux. C'est un con celui qui a inventé ça, je ne suis pas plus avancée je suis juste passée pour une imbécile au milieu d'un tas d'imbécile. Et ces imbéciles engendre des imbéciles et ainsi vont les choses. C'est ce que j'appelle être réaliste dans ce monde pourri ou tout est une illusion créé par des imbéciles.
Et là, le mec rabougri qui se crois plus intelligent et psychologue va me dire : "ma pauuuuvre enfant, vous devriez avoir des but dans la vie et construire une vie sociale. Une femme seule n'est pas heureuse.." Et a ce moment le vieux rabougri continue la suite de ses théories en enfer. Ah.

Elle t'a donné l'arc. Il n'a aucune valeur. Il n'y a aucun Art dans ton acte. Je ne sais pas comment tu ose te présenter devant moi !

Plan B ? monsieur plan B qui est attendu dans la zone cérébrale. Plan B de tout urgence, merci.

Ombrana déglutit avec difficulté.

Sans doute, mais ce n'est pas cela qui est important. Ce qui est important est ...

Quoi donc est plus important que mon ART ?!?

ET si VOUS me lassiez FINIR ?

Mayday mayday mayday

Vous savez pertinemment que cet arc était d'une valeur inestimable aux yeux de sa propriétaire. Nous sommes d'accord. Si elle était prêtre à sacrifier son arc, cela donne encore plus de valeur à votre acte de vol sur ce joyau ! Le fait que vous y êtes parvenu ! Qu'elle sacrifie son bien le plus cher pour cela ne fait que rendre plus éclatant votre réussite !

Et puis, songez que tout le monde connait cet arc. En tout cas, une bonne partie de personnes et que bientôt tout le monde se demandera ce qu'il fait dans vos mains !

Et finalement le plus important, nous avons prêté serment. J’obtiendrais cet arc en échange du dit joyau. Je l'ai obtenue. Nous n'avons jamais dit de quelle façon. Je n'ai rien commis d'indigne, la ruse de la langue pour priver quelqu'un d'un bien est aussi une partie de l'Art.

S'il existe un dieu dans le coin, je me convertis pieusement, me confesse et youpla je suis prête à mourir lâchement. C'et vrai quoi, lui rentrer dans le cadre était bien la dernière chose à faire.

Maître Aki éclata d'un rire tonitruant. Pour la deuxième fois ils se fichaient d'elle ces foutus Maître Mage. Après avoir bien rit il reprit son souffle.

Tu ne manque pas de culot ! J'aime ta façon de raisonner. Si tu es une débutante en magie, ton esprit est déjà aussi acéré que ta lame ! Une excellente qualité.

Donne-moi cet arc !

Le joyau d'abord. Si vous m'arnaquez je ne pourrais vous le reprendre. Si je vous arnaque je serais morte avant avoir eu le temps de compter deux seconde. Vous n'avez rien a perdre moi si, ma vie et j'y tiens.

Il lui tendit le joyau en grognant, il était encore plus beau que dans ses souvenirs et elle lui remit l'arc. Il la congédia. Elle courut aussi vite qu'elle pu, de peur qu'il change d'avis. Elle arriva à bout de souffle complètement vannée devant la fichue porte de la demeure de la Maître Chasseresse qui l'y attendait déjà. Ombrana s'effondra à ses pieds. Sa poitrine se levait à rythme rapide et saccadé. Elle avait les joues encore rosies par la course et peinait à reprendre son souffle. Elle se releva finalement avec l'aide de la Maître Mage. Ce qui devenait une habitude. Et lui tendis le joyau. Celle-ci le mit dans une de ses poches et elle lui demanda de venir avec elle. Elles allèrent restituer le bijou et tout rentra administrativement dans l'Ordre. Alors qu'elle suivait la Maître Chasseresse elle se demandait quand finirait ses ennuis.

Quelque chose lui disait qu'elle n'en avait pas fini avec cette Mage.

Bon notre arrangements à pris fin, vous avez rendu le joyau, maintenant je vais retourner à ma petite vie, je ne pense pas que nous ayons grand chose d'autre à faire ensemble.

Pas que je n’apprécie pas votre compagnie mais c'est plutôt que vous représenter trop l'autorité que je fui. Votre boulot vous colle trop à la peau.

Ne peux-tu pas mettre cela de côté ?

Votre question me prend quelque peu au dépourvu. Mais je dois répondre honnêtement que dans cet accoutrement à l'heure actuelle... non.

Tu préfèrerais que je fasse mon travail avec toi ? J'ai un joli avis de recherche te concernant. Tiens-tu vraiment à ce que je fasse mon travail ?

Mayday mayday mayday ... ou est ce fichu plan B ?

Non ! bien sûr que non.

Alors tu accepte d'ignorer cette part de moi ?

euh.. avec plaisir.

c'est entendu.

D'ou me viens ce sentiment qu'elle me mène où elle veut et que je ne maîtrise rien ? mmm ? et mon plan B ?

Elles arrivaient gentiment devant la demeure qui se situait au centre ville, elles rentrèrent dans le jardin et Ombrana eut peur. Elle perdait tous ses repères là. Elle détestait cette impression qu'on la contrôlait. Elle ne le supportait plus. elle allait craquer dans une poignée de seconde.

Mayday mayday mayday

Attendez ! ça suffit ! Je veux bien vous suivre sans un mot un instant mais là ça ne va plus ! J'en ai vraiment marre d'être le jouet à la con de deux personnes qui se croient au-dessus de la masse d'imbécile qu'il y a dans cette ville ! Fais-ci fais-ça ! tais-toi ou crève !

J'ai juste besoin de calme, de ne plus entendre un bruit de cette ville et de réfléchir !

Si c'est cela.

Elle claqua les doigts et un domestique arriva immédiatement.

Selle un cheval.

Ombrana. Je ne te veux aucun mal. J'ai besoin de toi. Je te raconterai peut-être. J'ai besoin de toi. Si tu me laisse, ni toi ni moi n'y survivrons. Mais je veux te laisser y réfléchir.

C'est cela, donnez-moi un peu de temps pour réfléchir.

Prends ce cheval et va galoper dans la campagne, reviens ensuite. Sois libre de tes choix.

Merci.

J'aimerais te demander une faveur. Mais en fait, j'aimerai que cela vienne de ton propre chef.

Vous voulez que je vous dise. Elle me regardait comme si j'étais la septième merveille du monde. Comme si... comme je n'avais toujours pas de plan B, j'ai pris les rênes du cheval et l'ai enfourché. J'avais bien besoin d'un peu d'air et de réfléchir. Elle passa la porte et lança son cheval au galop dans la plaine.

Dans la villa de la plus haute famille de noblesse, une jeune Maître Mage fait sellé son cheval et se mets à la poursuite d'une ombre.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Jeu 2 Oct 2008 - 21:57

la suite c'est par ici

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Jeu 13 Nov 2008 - 21:13

La lumière du soleil pénétrait entre les rideaux de dentelles fines. Dehors un oiseau chantait, Ombrana se tourna dans le lit, un rayon de soleil vint heurter son visage elle grogna. Elle se réveilla soudainement, regarda la lingerie blanche et voluptueuse dans laquelle elle était vautrée. Intriguée elle regarda les bordures du coussin. Elle émit un second grognement, cela ne ressemblait pas à sa paillasse. Pas vraiment, pas exactement et vraiment, vraiment trop confortable pour être sa paillasse mitée. Elle se releva à moitié et observa la salle, le mur jaune pâle, les meubles en bois vernis et brillant. Elle se leva plus, ses cheveux cascadèrent sur ses épaules nues. Elle ramena les draps contre sa poitrine et s'assit. Jeta un regard circulèrent à la chambre. Près de la fenêtre, devant un miroir, Daidera déjà en armure, se recoiffait soigneusement. Elle finissait de tresser sa chevelure. Des images dansèrent devant ses yeux, une cascade de cheveux blond et fin, léger, aérien, coulant comme le miel. Elle pourrait même manger du miel ici, si c'est pas beau d'être riche Non pas qu'elle ait mangé les cheveux, ce n'est qu'une comparaison mais ça l'y a fait penser.

Elle continua de la regarder renatter ses cheveux, la tête sur les genoux, pensive. Les choses vont parfois vite. Il suffisait d'une peur étouffée. Elle était rentrée, avait ramené le cheval à l'écurie et s'apercevant qu'on ne prêtait aucune attention à elle, elle s'était trouvé un petit coin tranquille dans la paille, de toute manière si elle s'éloignait ou ne l'attendait pas, elle risquait d'en prendre pour son grade. Autant dormir confortablement dans de la paille propre et fraîche. Elle n'avait pas été réveillée en sursaut, en douceur, une main qui lui avait caressé le dos doucement. Elle s'était déjà changée autant qu'elle avait pu le voir dans la pénombre. Dehors il faisait nuit, elle était rentrée tard. Elle 's’était attendue à la fermeté et à l'autoritarisme habituel. Mais quand elle s'était assise dans la paille, elle s'était simplement blottie contre elle, glissée contre elle en murmurant son prénom. Elle l'avait prise contre elle, serrée dans ses bras. Elle semblait très fatiguée. Elles s'étaient relevée ensuite, Ombrana, la prenant par la main l'avait menée discrètement à sa chambre. Un flirte innocent s'était installé naturellement, des baisers tendres, elle avait entrepris de masser la musculature noueuse de la guerrière, qui s'était lassée faire avec plaisir. Ombrana fut impressionnée par sa constitution qu'on aurait imaginée bien plus faible, elle était tout en finesse et sa musculature nerveuse courraient et dansait sous sa peau nacrée. Blanche, délicate, pure. Elle avait pris plaisir en la massant, d'en explorer chaque courbe.

Elle se sentait glisser elle-aussi, ses principes et idées ressues refluaient. Il ne restait plus qu'elle, dans cette chambre. Assise contre son dos à la masser et de temps à autre déposer ses lèvres taquine sur sa peau et se délecter des frissons qu'elle provoquait, elle s'intéressa à ses cheveux. Ils semblaient si bien ordonné, toujours si bien attaché. Ses doigts de roublarde agile avait glissé rapidement, défait l'épingle et avait déroulé la longue natte. Daidera se retourna et la regarda, ses doigts se mêlait à la tresse et en défaisait les entrelaces. Ombrana ne su pas comment interpréter se regard. Peut-être n'aurait-elle pas dû toucher à ses cheveux...

Pourquoi gardes-tu tes cheveux attaché, ils sont si joli...

C'est plus pratique pour le travail, je déteste les avoir lâché. Il faut que je sois prête à chaque instant.

Alors pourquoi m'avoir laissé les détacher ... ?

Parce que j'ai l'air de travailler en ce moment ?

Un rire, un baiser, dont la passion naissante commença à emporter les deux femmes.

Ombrana cligna des yeux, Daidera se leva.

Je dois aller travailler, rendors-toi.

C'est tôt ?

Assez pour me donner envie de te rejoindre, alors je vais m'en aller pour ne pas succomber à la tentation.

Ce serait dommage effectivement...

Lorsqu'elle passa près du lit, elle lui accrocha la taille et la fit tomber dans le lit en riant. Pourtant, il fallut bien partir et la porte se referma sur la silhouette. Ombrana regarda la porte close un instant puis se laissa tomber dans le lit avance un soupire heureux. Ce lit était un paradis sur terre, il fallait qu'elle continue de le tester. Elle enfonça la couette sur sa tête pour couper la lumière et plongea dans les bras de Morphée.

On s'étonna se jour-ci de la "bonne humeur" de la Maître Chasseresse. En effet, elle ne cria pas sur son personnel, c'est à dire qu'elle n'en dégrada qu'un et n'en puni que deux. Elle ne frappa pas son apprentie quand elle renversa de l'encre sur le sol. En bref, tout cela était bien inhabituel.

Sujet: Re: Qui veut des ennuis ... ? Mar 18 Nov 2008 - 15:45

Que faites-vous là ? Vous ne pensez pas sortir par la porte principale j'espère ?

Grand, blond, arrogant. Il se tenait là, avec toute une clique de personne courbée derrière lui. Il portait un habit de parure d'une richesse et d'une facture impressionnante. Des yeux bleus clair et un air de famille très certain. J'avais omis le frère. Évidement c'est lui qui règne en maître des lieues. Et surtout le genre type d'elfe hautain et méprisant, en plus un mâle sûr de sa supériorité. Et donc, cet homme au visage impassible et me dévisageait avec animosité. Cette demeure est vraiment riche mais visiblement ressemble plus à une prison dorée qu'autre chose. Ombrana attendit que le personnage se rapproche, encore indécise sur le comportement à tenir. Visiblement il tendait à la priver de ses libertés, petit chef.

En fait, je comptais simplement sortir. Je n'y pensais pas, je suis entrain de le faire.

Passez par la porte de derrière.

Voyant qu'elle s'apprêtait à répliquer l'homme, visiblement peu enclin à la charmante discussion qui se profilait la coupa. Non, lui faisant partie de la Haute Noblesse, influent dans cette ville, il n'avait pas envie de perdre son précieux temps avec une petite mijaurée, aussi séduisante soit-elle. Il était temps qu'il rappelle qui commende ici. Daidera n'avait pas fini de lui donner du souci il en avait peur. Enfin, il était prêt à fermer les yeux sur celle là si cela ne se terminait pas en meurtre. Il avait beau avoir le bras long déterrer le passer n'est pas ce qu'il y a de mieux. Il serra ses mains l'une contre l'autre, faisant tinter les nombreuses bagues qui ornaient ses doigts fins et gracieux. La Chasseresse veillait sur sa famille et son honneur. Il avait toujours été irréprochable autant qu'un politicien peut l'être.

Que ma sœur s'entiche d'une péripatéticienne, cela m'attriste mais je fermerais les yeux. Cependant, cela ne vous donne aucune prérogative dans cette demeure. Je dis, sortez par la porte de derrière et utilisez les voies des domestiques, vous obéissez.

niéé ? péripa quoi ?

Il posa une main sur son front, se la passa sur les yeux et articula avec un mépris à fleure d'eau. Elle l'avait vraiment ramassée dans je ne sais qu'elle coin sale, et mal famé, une petite pauvrette au final. Sa sœur était vraiment terrible.

Que ma sœur ai ramassé je ne sais où une petite pute de ton espèce pour s’amuser avec je m'en branle mais n'essaie même pas d'imaginer pouvoir passer outre mon pouvoir... pauvre petite chose...

Dégage, je sors.

Il la poussa brutalement et se remis en marche sans plus lui accorder un regard, sa longue cape vermeille claquait au vent et sa clique de serviteur lui emboita le pas.

< Place ! Place au Seigneur Tyr ! Place ! >

Les portes se refermèrent, Ombrana se releva en pestant. Pourtant, elle se sentait plus blessée qu'elle n'aurait voulu l'avouer. Tout était si compliqué, si compliqué.

- Adieu !

« si tu m’aimes un petit peu, viens me chercher et change. »

Tu n'es qu'une sale pute alcoolique, je te déteste !

Elle essuya ses yeux d'un revers de main rageur. Mais fit demi-tour et se dirigea vers l'arrière de la maison. Elle ne se sentait pas de désobéir à cet homme, elle ne voulait pas donner d'ennui à Daidera. Pas ici, après tout ce qu'elle avait fait pour elle... Il lui avait suffit d'un ordre et l'avis de recherche avait été levé et elle innocentée. Un ordre, un petit ordre et elle était redevenue libre de ce danger qui pesait sur ses épaules depuis longtemps. Mais se faire traiter de péripatéticienne, puisqu'il y a même un nom de riche pour ce mot, elle ravala ses larmes, elle n'était pas une péripatéticienne... Elle passa la porte et se dirigea vers la forêt. Dans une maison forte bien gardée, à l'orée du bois sur la route de Girk'An, les bureaux des chasseurs.

Edjo tenta en vain d'empêcher cette rousse visiblement peu encline à la discussion entrer dans le bureau de Maître Daidera, sur ses talons en geignant d'avance à l'idée de la colère que cela allait provoquer. Cette dernière alors qu’elles n’étaient pas encore visible gronda depuis son bureau, entendant la porte de l'antichambre claquer.

EDJO... je tai demandé de ne PAS être dérangée !

Que madame me pardonne, cette personne n'a rien voulu entendre et je ...

Ombrana ouvrit la porte du bureau, Edjo lui rentra dedans lorsqu'elle s'arrêta brusquement. Daidera se leva et fit le tour de son bureau. Edjo s'attendait à ce que les foudres du ciel lui tombent dessus mais il n'en fut rien. Elle semblait attentive et son visage n'était pas fermé.

Que fais-tu là ? Il s'est passé quelque chose ?

eeeeeeeh ? Edjo ouvrit la bouche et écarquilla les yeux, elle resta là complètement ahurie. Naon pas possible, la Maître Chasseresse pouvait parler gentiment sans arrière fond froid et menaçant ? iiiiiiih comment était-ce possible ? C’était qui cette rousse ? Ça devait être quelqu'un de très important, encore une haute sphère du pouvoir. Mais cela semblait bizarre, non, jamais Daidera dans son travail ne se comportait pareillement !

Je veux bien qu'on me méprise, j'ai rien fait dans ma vie qui mérite d'être cité, mais pas que ton frère me traite de ... attends je te retrouve le mot... très joli mot compliqué, péripatéticienne...

Qu'on me traite de tout sauf ça, je ne pourrais pas rester dans cette maison plus longtemps..

Non, ça pouvait pas être une sphère de travail, on ne vient pas pleurer dans le bureau de Dame Daidera. A moins de vouloir se faire traiter comme un sous-homme, une petite raclure qui ne mérite que d'être écrasée sans pitié. Edjo avait l'impression d'être dans une réalité onéreuse, pas possible autrement.

oh.. Ombrana je suis désolée, j'aurais dû t'en parler avant, je n'y ai pas pensé... tu m'en veux ?

Edjo se pinça violemment, émit un petit couinement, se frotta les yeux. Elle ne rêvait pas, maître Daidera s'était excusée ! Elle l'avait prise dans ses bras, embrassé ses cheveux et lui caressait doucement la tête. Ombrana, le miracle répondit que non, ce n’était pas sa faute. Alors sa Dame lui promit qu'elle ferait quelque chose et lui demanda de prendre une chambre dans un hôtel. Elle alla lui donner de l'argent. Elle donne de l'argent en plus... Elle lui donna un nom d'hôtel, un chic même. Edjo nageait en pleine confusion. D'accord elle irait dans cet hôtel mais pas avant ce soir, elle dit qu'elle voulait se changer les idées et qu'elle irait dans les rues. Elle lui demanda de l'excuser de l'avoir dérangé dans son travail, non ça n'avait pas d'importance. (et elle, Edjo, se serait faite hachée) Elle était quoi cette rousse ? hein ? mais euhhh mais heuuuu... Edjo ouvrit la bouche deux fois sans émettre un son. Même dans ses rêves ça pouvaient pas exister ça, que Dame Daidera embrasse de façon douce et passionnée une .. une autre femme !

La rousse la frôla en sortant, un parfum délicat l'entourait et elle disparut dans l'escalier comme un courent d'air, léger et discret. Dame Daidera planta son regard dans le sien, son regard si dur.

Tu parle de cela, ma petite Edjo, à quiconque et tu es la première que je tue.

ah euuuh... merci madame.

Elle s'inclina et sortit, manquant de se prendre la porte. Les Dieux soient loués, elle était toujours normale. Cette menace sonnait doux à ses oreilles. Daidera haussa un sourcil et regagna son bureau. Ce n'était pas cette tête en l'air qui lui causerait du souci. Elle passerait voir son frère quand elle irait en centre ville...