Atÿla souffrait. Chaque centimètres carré de sa peau avait été touché. Elle respirait avec difficulté, luttant contre les larmes qui lui venaient aux yeux. Elle ne pleurerait pas. C'était de sa faute, elle n'avait pas à se plaindre. La demi-elfe serra les poings en enfonçant ses ongles dans sa chair.
Elle était étendue sur son lit, dans sa chambre derrière sa boutique. Son havre de paix... Elle avait payé un homme pour qu'il l'ammène ici. Sans argent, elle aurait aussi bien pu rester allongée sur le champ de bataille jusqu'à ce que mort s'ensuive. Les gens n'avaient aucune considération. Elle avait fait appelé la guérisseuse. Un apprenti était venu, lui répondant que la guérisseuse était momentanément indisponible. Il avait opéré, sans anesthésie, elle n'en avait pas souhaité.Ses côtes et ses tendons ressoudés "en un clin d'oeil", elle avait mal.
Depuis, elle attendait, la boutique fermée. Quoi? Elle n'aurait su le dire. Un signe? Une visite? Elle sombrait dans ses réflexions... La Nécromancie l'avait approché. Elle l'avait sentie. Une chose qui n'arrivait pas deux fois dans sa vie. Et puis ce dialogue avec le maître nécromancien... Qu'attendait-il d'elle? Que voulait-il?
Vite, qu'elle guérisse! Qu'elle apprenne d'autres sorts! Sa soif de connaissance était insatiable. Elle ne supportait pas de rester là, sans rien faire. Quelle inutilité! La demi-elfe ferma les yeux avec force. Elle se leva en grimaçant, et alla écouter un de ses Zaen qui chanta pour elle. Elle en sortit apaisée. Sa douleur s'était calmée. Elle attrapa son long manteau et l'enfila, puis plaça le Zaen sur son épaule.
Elle devait sortir. Elle savait qu'elle ne reussirait pas a utiliser correctement ses armes avant un long moment. Elle les laissa donc chez elle. A leur place (il fallait bien se proteger!), elle attrapa une vipère parfaitement dressé à la protéger, qui s'enroula autour de son bras.
Atÿla verrouilla sa boutique, et se dirigea vers L'Académie.